Dans ma jeune carrière, j’ai toujours travaillé comme community manager. En revanche, j’ai exercé mes missions dans des structures bien différentes : chez l’annonceur comme on dit dans le marketing, en PME comme dans un grand groupe, en agences de communication, en freelance, en province, à Paris… J’ai pu facilement me reconnaître dans les expériences racontées par Caroline Webb ou ses témoins dans son ouvrage Passer une bonne journée au bureau, c’est possible.
Son constat : dans le public ou dans le privé, dans une petite start-up ou une grosse multinationale, le bien-être au travail ne dépend pas tant de son statut ou de l’importance de son poste que d’une multitude de facteurs (relationnel, perception du sens de la mission…) et surtout, de notre façon de vivre l’expérience.
Comment rester concentré au bureau ?
En partant de ce point, Caroline Webb s’est appuyée sur de nombreuses études et recherches scientifiques pour identifier quelles sont les « stratégies » mises en place par notre cerveau pour faire face à un environnement où les stimuli sont nombreux et dévorent notre capacité d’attention et de concentration : sollicitations des collègues à l’heure où l’open-space devient la norme, notifications incessantes sur nos smartphones, boîtes mail où un nouveau message tombe pour chaque demande traitée…
Pour être capable de répondre à toutes les situations en économisant l’énergie mentale qu’il doit y consacrer, le cerveau prend des raccourcis et a recours à des automatismes. Ces réflexes peuvent nuire à notre capacité de décision en filtrant les informations qui ne sont pas familières à notre vécu ou à nos valeurs, et à notre aptitude à réagir de façon productive.
Comment rester positif au travail ?
Le but de Passer une bonne journée au bureau, c’est possible, c’est de nous délivrer des pistes pour détecter les automatismes de notre cerveau et le reprogrammer pour plus de créativité, une meilleure communication avec nos collaborateurs (collègues, subordonnés ou dirigeants), apprendre à tirer parti de nos contrariétés et au final, être plus efficace dans notre vie professionnelle.
Ne vous laissez pas tromper par le titre. Si la positivité est définitivement un des outils présentés par l’auteure comme un moyen d’optimiser notre productivité, il n’est pas tant question de bonne humeur au bureau que de performance. Une bonne journée, c’est celle où on a rempli ses objectifs. Des techniques sont certes proposées pour rester positif, mais elles sont avant tout un moyen d’accéder à d’autres aptitudes.
Verdict ?
L’ouvrage est très dense, à la fois un atout, par sa quasi-exhaustivité (tous les aspects de la vie au travail sont abordés : relationnel et communication avec les collègues, capacité à réagir à un revers de fortune ou un contretemps, créativité, management…), et un frein.
La construction très scolaire (je vais vous parler de tel sujet, nous développerons les techniques suivantes, avec l’exemple de Untel, cadre dirigeant dans une société de maintenance industrielle…) amène à pas mal de répétitions qui alourdissent le propos. Pourtant, les récapitulatifs en fin de chapitre montrent bien que l’essentiel peut être résumé beaucoup plus rapidement.
On en retire en revanche de vraies pistes pour améliorer ses échanges avec ses collègues ou managers, gérer sa carrière et être plus efficace dans ses tâches quotidiennes. J’en ai pour ma part tiré des notes dans lesquelles je me replongerai souvent !