Quand un homme d’Etat que je ne citerai pas se vante de ne dormir que quatre heures par nuit (ce qui explique bien des choses, à la réflexion), quand nos collègues ne savent produire de preuve de leur efficacité que par le nombre d’heures qu’ils passent au bureau, quand tous les youtubers et blogueurs s’allient pour chanter les louanges du matin miracle et clament haut et fort les exploits qu’ils accomplissent en se levant avant 5h du matin, ce n’est plus à prouver que le sommeil a mauvaise presse.
L’objectif de Pourquoi nous dormons, dans ce contexte, est simple : démontrer que l’adage « dormir, c’est pour les faibles » nuit non seulement à notre santé, physique aussi bien que mentale, à nos capacités d’apprentissage mais aussi à nos performances. Un comble dans ce climat de culte de la productivité !
Pourquoi nous dormons est un ouvrage assez massif et pourtant, jamais ennuyeux.
On ressent dans la démarche pédagogique, jamais ennuyeuse ou incompréhensible de l’auteur, l’impact de son expérience en tant qu’enseignant. Quelques touches d’humour ne gâchent rien.
Toutes les questions que vous vous posez, et même celles que vous ne vous posez pas (mais rassurez-vous, de nombreux chercheurs planchent quand même sur la question) trouvent leur réponse dans cet ouvrage, ou à défaut, vous y apprendrez a minima où en est la recherche sur le sujet.
Avant, j’adorais dire que le sommeil est le troisième pilier de la bonne santé, avec le régime alimentaire et l’exercice. Mais, aujourd’hui, j’ai changé de disque. Le sommeil est plus qu’un pilier : il est la fondation sur laquelle reposent les deux autres. Il suffit de s’en priver, ou de l’affaiblir ne serait-ce qu’un peu pour que les régimes précautionneux et l’exercice physique deviennent moins efficaces.
L’alcool et surtout la caféine, par exemple, n’y ont pas le beau rôle. J’ignorais par exemple que la consommation d’alcool en fin de journée pouvait nous empêcher de rêver : or l’importance du rêve dans notre processus de mémorisation, pour notre créativité et pour notre santé mentale est démontrée sur plusieurs chapitres.
Et ce ne sont que deux aspects parmi les nombreux facteurs évoqués qui impactent notre sommeil : faut-il prendre de la mélatonine pour lutter contre l’insomnie ou le jetlag ? La nourriture, la température influent-elles sur notre qualité de sommeil ? Qu’en est-il de l’âge ? Faut-il faire des siestes et si oui, quand ?
C’est passionnant, et riche en enseignements qui, si vous êtes comme moi, auront sans doute un impact sur votre mode de vie et vos habitudes. Espérons que son message atteigne aussi tous ceux qui ont le pouvoir de changer le rythme scolaire ou encore d’assouplir les horaires de travail.
Merci à Netgalley France et aux éditions La Découverte de m’avoir fait parvenir gracieusement cet e-book directement sur mon fidèle Kindle pour lecture et avis !