Ecrire sur la musique est une des choses qui va les moins de soi. Du moins, si les journalistes font correctement leur boulot, c’est à dire s’ils ne se contentent pas de faire des papiers scandales ou de la promo dans les magazines musicaux.
Entendre ces piles entières de CDs qu’ils doivent recevoir gratuitement des maisons de disques (l’épanouissement dans le travail est donc possible!), pour donner au lecteur envie de les découvrir, ou au contraire dissuader d’acheter la daube la plus épaisse… Un exercice de style loin d’être évident quand on n’a pas de vidéo ou de mp3 à l’appui, juste quelques feuillets et une photo. Voire un CD promotionnel en supplément avec une ou deux chansons dans le meilleur des cas.
Essayez donc d’écrire quelque chose sur votre chanson préférée en imaginant vous adresser à quelqu’un qui ne l’a jamais entendue, et on en reparlera.
La meilleure critique est celle qui semble faire apparaître l’original. (Robert Schumann)
Mes doutes sur le sujet ne m’empêchent pas d’acheter des magazines musicaux.
Mon choucou : Magic
Oserai-je, sacrilège, le classer devant NME ?
Allez, soyons fous.
Magic est un vrai bonheur. Magic est la seule revue dont je lis l’édito avec plaisir, sans me dire « Mais pour qui se prend ce prétentieux rasoir ? ».
Les types qui travaillent pour Magic, on sait pourquoi ils ont choisi ce métier.
Et puis, Magic parle de Blur comme moi… Chaque fois que l’occasion s’en présente.
La bible des magazines musicaux : NME

Sans doute l’une des photos les plus mémorables du NME. Si vous êtes sages, je vous raconterai pourquoi Graham Coxon est un héros et les frères Gallagher les méchants pas beaux.
Comme la Bible, le NME est controversé. Le NME est un de ces magazines qui se régalent de rivalités fictives ou avérées entre groupes, spécialement si ils ont quelques citations bien ordurières à mettre en exergue. Quitte à les provoquer.
Mais NME est incontournable si vous avez un début d’ambition de passer pour un londonien branché. Le NME est le magazine au monde qui comprend la plus forte concentration en critiques d’albums, et une mine d’informations sur tous les concerts qui ont lieu outre-Manche (ils devraient en délocaliser quelques uns chez nous, ils en ont tellement que je suis sûre qu’ils n’en profitent même pas dignement!!!)
Extrait du courrier des lecteurs : « Et ça se prétend un magazine ? Ya même pas de Sudoku !!! »
L’outsider : Rock & Folk




Intégrer le mot « Folk » dans son titre, c’est courageux. Dieu merci, Rock’n’Folk, comme son nom l’indique, ne parle pas QUE de musique folk.
J’ai en mémoire un excellent numéro rendant hommage à Joe Strummer.
Et quelque part, le folk, c’est la garantie que Rock’n’Folk choisit ses sujets dans une autre logique que la promotion.
Et qui sait ? Peut-être qu’un jour, je découvrirai une perle méconnue de la musique folk ?
La légende : Rolling Stone




Faut-il vraiment le présenter? J’ai bien voulu le boycotter parce que je n’ai jamais eu de réponse à mon CV.
Mais on trouve parfois des articles si bien ciselés dans Rolling Stone qu’il est difficile de passer à côté.
Et puis, raaah… C’est le seul qui a une BD !
Sans plus : Mojo
Au final, à part la bonne idée de demander aux musiciens eux-mêmes quelles sont leurs chansons préférées d’un groupe de légende, Mojo est un peu fastidieux à lire et parle essentiellement d’artistes qui commencent un peu à sentir le moisi.
Et pour vous, c’est quoi la crème des magazines musicaux ?
2 commentaires
Ah zut j’attendais une critique acerbe de Rocksound, le faux magazine musical français…
Et Rock & Folk parle très peu de folk, enfin du moins j’ai toujours vu des artistes « rock » en couverture dans ma folle jeunesse où je lisais la presse musicale par dessus l’épaule de ma meilleure amie.
Je ne connaissais pas du tout magic, si je le croise, je le lirais. Mais de toute façon rien ne vaut internet puisqu’on peut avoir le son avec les mots ^^
J’ai dit de la presse musicale, pas un livre d’images 😛