Si vous gardez des romans épistolaires le souvenir poussiéreux de la préparation du bac de français et de la lecture obligatoire des Liaisons dangereuses ou des Souffrances du jeune Werther (des Allemand LV1 dans la salle ? Levez la main, vous n’êtes pas seuls !), et que vous pensez que le genre pourrait difficilement être adapté à notre époque, préparez-vous à revenir sur cette opinion.
Susanna Fogel parvient à faire émerger les personnalités aussi variées que hautes en couleurs de ses personnages au travers de missives qui se succèdent sans baisse de rythme et qui racontent les dernières mésaventures amoureuses et professionnelles d’une famille qu’au final, je n’ai pas trouvé si excentrique que ça (surtout égocentrée, à vrai dire).
Pourtant, la seule à laquelle je réussis vraiment à m’attacher est la sœur, qui cache un cœur en or derrière son apparente futilité et son statut un peu à part dans la famille (mais je n’en dis pas plus).

God I miss River Song.
Sans doute sont-ils un peu trop stéréotypés (le médecin à l’ego démesuré, la psy new age nostalgique des années peace and love…), un travers dans lequel il est facile de tomber quand on cherche à faire de l’humour, mais qui dans le cas présent alourdit parfois le comique des situations. De même, les idées originales telles que la lettre du hamster décédé ou du simulateur de ski, tirent des ficelles un peu trop grosses pour que j’adhère totalement.
Si je ne présenterai pas Les Feller comme LE roman qui a illuminé mon année (pour cela, à ce jour en 2018, je vous renverrais plutôt à Allô Major Tom ?) je vous dirais qu’il faut en attendre la même chose que d’une sitcom mettant en scène la vie d’une famille dysfonctionnelle américaine : des situations qu’on a tous vécues au moins une fois, et quelques sourires soutenus par des rires enregistrés.
Merci aux éditions Harper Collins qui ont ouvert la lecture de cet e-book aux membres de Netgalley France dans le cadre du challenge Netgalley !