Ah, comme j’aimais le temps où je pouvais déclarer aimer Amélie Nothomb sans avoir l’impression d’avoir des goûts communs, et où cela ne me coûtait pas 17,90 € de me délecter de son style…
Peu importe : l’essentiel, c’est que je n’ai toujours pas envie de la quitter arrivée à la dernière page de Ni d’Eve, ni d’Adam, comme je ne voulais pas qu’elle me laisse à la fin de Métaphysique des Tubes.
Amélie Nothomb sait « donner envie », et pour moi, c’est le plus beau compliment qu’on puisse faire à un artiste.
Amélie Nothomb parle si bien de la fuite que j’ai l’impression d’avoir raconté mes sentiments les plus intimes à une amie qui me dirait « comme je te comprends ». Amélie sait que fuir n’est pas lâche, c’est se laisser emprisonner qui l’est. Amélie sait le raffinement, le dévouement à la beauté si cruelle soit-elle, Amélie sait la délivrance du mouvement, ce qu’on peut éprouver pour un pays qui nous attire éperdument, Amélie sait.
J’ai refermé mon livre comme on quitterait un confident, et souri béatement. J’étais bien. Zen. Comme je ne l’avais pas été depuis longtemps.
2 commentaires
[…] fait) et Stupeur et Tremblements : Ni d’Eve ni d’Adam, par Amélie Nothomb. J’ai déjà évoqué ce que m’inspirait son éloge à la fuite, aussi je ne répéterai qu’une chose : […]
C’est vrai que c’est tres interressant. Je vais mettre cette page dans mes favoris