Il y a avoir de l’argent et être riche. Désormais, grâce à Monique Pinçon-Charlot et Michel Pinçon, mis en cases par Marion Montaigne, vous ferez la différence.
Si demain vous gagniez au loto, vous ne seriez toujours pas riche : vous auriez de l’argent. Pour anti-paraphraser Simone de Beauvoir, on naît riche, on ne le devient pas.
Sauf si on est Xavier Niel ou Jordan Belfort, mieux connu sous le sobriquet du Loup de Wall Street, mais c’est différent : eux s’y connaissent en placements financiers. Et en péripatéticiennes, mais c’est un autre sujet (se référer à Leonardo DiCaprio et Martin Scorsese pour plus de fucking details).
(parallèle intéressant : le film met lui aussi en exergue à quel point l’univers et les règles de la finance sont difficiles à comprendre, d’où la difficulté pour l’individu lambda d’accéder à la richesse dans une économie dominée par la spéculation et les investissements)
On devait déjà Tu mourras moins bête à Marion Montaigne, l’hilarante démystification en BD de la science telle qu’elle est représentée par les médias, mais on s’y préoccupait davantage de sciences dures telles que la médecine ou la physique.
Cette fois, Marion s’est attaquée à la sociologie, et je salue l’initiative tout en appelant de mes vœux une suite, tant la bande dessinée ressort grandie lorsqu’elle est vecteur de culture et de connaissances. Si je n’ai pas autant ri que dans les tomes 1 et 2 de Tu mourras moins bête (La science, c’est pas du cinéma et Quoi de neuf, Docteur Moustache ?), je soulignerai que l’humour n’enlève rien à la profondeur du propos, de la lutte des classes à l’acquisition et transmission du patrimoine en passant par la violence symbolique, notamment au travers de la culture.
Un ouvrage que n’aurait pas boudé Ivan Rebroff.
Merci à Babelio ainsi qu’aux éditions Dargaud qui m’ont permis de recevoir cet album dans le cadre de l’opération Masse Critique !
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[…] problèmes de rythme, mais vous n’en sortirez certainement pas indemne. Quelque part entre The Wolf of Wall Street pour l’argent et la drogue (à l’exception qu’à côté de Steven Stelfox, […]